Marchés Les céréales pâtissent de la hausse de l'euro

Dans ce genre de situation, les opérateurs anticipent donc une moindre demande pour les produits européens, ce qui fait baisser les prix. « Les prix du blé et du maïs enregistrent d'ailleurs un nouveau plus bas depuis ce début de campagne », souligne le cabinet Agritel dans une note.

Les velléités de l'Egypte de durcir certains critères sanitaires de son cahier des charges pour l'importation de blé restent au cœur de l'actualité du marché. Dernier rebondissement, les autorités du pays paraissent avoir assoupli leur position : « le ministère de l'agriculture (égyptien) est revenu sur sa décision sur le taux d'ergot autorisé à l'importation. Cela permettrait de résoudre la tension qui existe depuis quelques jours entre le premier importateur de blé mondial et les exportateurs », expliquent les analystes d'Offre et Demande Agricole (ODA). L'Egypte a refusé en début de semaine le déchargement d'un bateau français au motif que sa cargaison contenait des traces d'ergot, une maladie du blé.

L'Argentine continue elle de remporter des appels d'offres, après avoir levé ses taxes à l'exportation de blé en décembre. La Corée du Sud vient ainsi de lui acheter 65.000 tonnes de blé fourrager. « Le blé argentin continue de trouver des débouchés vers l'Asie grâce notamment à un coût du fret qui atteint chaque jour des niveaux toujours plus bas », analyse Damien Vercambre d'Inter-Courtage.

Sur Euronext vers 14 h 45 (13 h 45 GMT), la tonne de blé perdait 1 euro sur l'échéance de mars à 158,25 euros, ainsi que sur celle de mai à 164,50 euros. 14.000 lots environ avaient été échangés.

Le maïs perdait 1 euro sur l'échéance de mars à 152,25 euros et 1,50 sur celle de juin à 158,50 euros. 1.300 lots avaient changé de main.